Malus 2020 : quels seraient les constructeurs les plus impactés ? – 10/19 – Bulletin d’Alerte n°241 – Automobile
Malus 2020 : quels seraient les constructeurs les plus impactés ?
L’article 18 du PLF pour 2020 prévoit un durcissement du malus automobile frappant les immatriculations des véhicules les plus polluants, au 1er janvier 2020. D’après une étude réalisée par AAAData, s’il est adopté dans sa forme initiale, 54 % des véhicules neufs vendus en France seraient concernés par la nouvelle grille du malus contre 37 % cette année. Une enquête complémentaire réalisée par Autoways a pu déterminer, pour chaque constructeur, la part de leurs ventes françaises qui écoperait d’un malus de plus de 1 000 €, soit la part de modèles rejetant plus de 133 g/km de CO2 selon la nouvelle grille. Ainsi, les marques les plus pénalisées par le malus seront : Porsche dont 89 % des immatriculations seraient frappées par un malus de plus de 1 000 euros ; Jaguar avec 83 % des immatriculations malussées à plus de 1 000 € ; Land Rover avec 73 % d’immatriculations atteintes ; Alfa Romeo (63 %) ; Mazda (48 %).
Parmi les constructeurs généralistes les plus touchés, ceux qui ont pris du retard sur l’électrification de leur gamme et sur l’optimisation de leurs blocs thermiques : Fiat, avec 18 % de ses immatriculations, suivi de Ford et Suzuki (15 %), mais aussi de Dacia avec 12 % de ses immatriculations, tout comme Honda. Le groupe Renault serait largement plus pénalisé que PSA avec cette nouvelle grille de malus, puisque Renault verra au moins de 8 % des immatriculations d’un malus de 1 000 € ou plus. Chez PSA, DS serait la marque la plus impliquée avec 8 % des immatriculations frappées au minimum par 1 000 € de malus, tandis que cette proportion serait de 3 % chez Opel et 1 % chez Peugeot et Citroën. Toutes ces marques bénéficieront des optimisations importantes réalisées sur les moteurs thermiques, notamment essence PureTech.
Certains constructeurs pourraient, en revanche, passer ce cap relativement sereinement en affichant une part consé-quente de leur immatriculation dans une zone pénalisée par un malus faible. Notamment les modèles rejetant entre 110 et 132 g/km de CO2. Lancia, pour qui 100 % de ses immatriculations entrent dans cette catégorie, Secma (89 %), Ssangyong (80 %) et parmi les marques généralistes plus connues Opel (82 %), Dacia (77 %), ou encore Mini (75 %). Concernant la proportion de modèles émettant entre 50 et 109 g de CO2, donc situés dans la zone neutre, Toyota apparaît comme le grand vainqueur avec 87 % de ses immatriculations rentrant dans cette catégorie. Citroën suit avec 69 %, puis Skoda (63 %).
Sources :
Malus 2020 : quels seraient les constructeurs les plus en difficulté ?, Journal Auto, 8/10/2019